Ficanas – En guise d’introduction

Un ficanas, en langue nissarte (niçoise), c’est un curieux, un fouineur, quelqu’un qui fourre son nez partout pour savoir ce qui se passe et pour en parler alentour. Le terme est un brin péjoratif puisqu’il qu’il confine aussi au colportage de ragots.

Mado la Niçoise de Noëlle Perna, vous connaissez ? Ben, voilà. Ça c’est une ficanas ! Quelqu’un qui a son mot à dire sur tout.

Bon, certes, je n’ai pas la prétention ni d’avoir le talent de Noëlle Perna ni d’avoir un avis sur tout mais, bon, je ferai de mon mieux. Promis.

Curieux de tout, je le suis certainement mais mon but n’est pas de colporter des ragots. Simplement de dire ce que je pense, en bien ou en mal, de tout ce qui nous entoure.

Et les sujets ne manquent pas ! Surtout depuis l’avènement d’un certain petit homme…

Encore un site anti-Sarkosy, penseront certains. Mais non. Certes, je ne porte pas le bonhomme dans mon cœur et ça se verra sûrement. Mais y a pas que le gnome dans ce pays, heureusement ! Il y a bien d’autres sujets de colère ou de satisfaction, bien d’autres énergumènes énervants et bien d’autres gens qui font des tas de choses super.

J’aimerais juste en causer un peu. A ma façon.

T’es qui, toi ?

Bon ben, moi c’est Marco. En fait, mon grand-père maternel, le seul de mes grand-pères que j’ai connu, m’appelait « Marcou », diminutif provençal de Marc. En graphie occitane, ça s’écrit Marco alors on m’appelle désormais ainsi.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre de ce blogue et l’introduction, je ne suis pas Niçois. D’ailleurs savoir ce que je suis vraiment est une question à laquelle je ne suis pas certain de pouvoir apporter une réponse.

Je suis né en Corse, à Ajaccio plus exactement, en 1954. J’ai découvert mon île plusieurs années après et je suis plutôt satisfait d’être né dans l’un des plus beaux endroits qu’il m’ait été donné de découvrir. J’aurais bien aimé y vivre, je crois.

Ma mère est native de Châteauneuf-du-Pape dans le Vaucluse. Pas fortunée pour autant. Mes grand-parents maternels étaient, quant à eux, des immigrants italiens. Pour tout dire, la famille de ma chère grand-mère avait même tenté, sans grand succès, l’émigration au Brésil, où elle était née. Ils ont la bougeotte ces Ritals !

Mon père, lui, était Ch’timi. D’Hénin-Liétard dans le Pas-de-Calais. Les hasards de ses permissions militaires lui avaient fait rencontrer cette brunette dont il était tombé amoureux alors qu’il partait se battre en Indochine.

Mes parents sont venus s’installer à Bédarrides, dans le Vaucluse, en 1962. A l’époque mon père avait fait le voyage pour l’Algérie alors que bien du monde le faisait dans l’autre sens. Lui, il devait assurer la sécurité des installations nucléaires françaises de Régane, dans le Sahara. Depuis, ils n’ont plus bougé.

Je suis allé vivre quelques années dans la région parisienne (5 ans). Période que j’ai un peu vécu comme un exil. La première occasion de revenir au pays fut la bonne. Sauf que je suis allé m’installer avec ma petite famille à Grasse, dans les Alpes-Maritimes.

Je dois dire que j’avais eu le coup de foudre pour cette ville, je m’y sentais bien, chez moi. Puis, par la force des choses, j’ai aussi habité Nice. Finalement une ville attachante, contrairement à mes idées de départ.

Je garde toujours une grande tendresse pour cette région où j’ai quand même vécu 21 ans et que j’ai beaucoup aimée. D’ailleurs, s’il n’avait tenu qu’à moi, j’y vivrai sans doute encore. Mais les contraintes économiques et les beaux yeux d’une Québécoise ont fait que nous sommes finalement revenu vivre à Bédarrides.

Alors ne me demandez pas d’où je suis. Je n’en sais fichtre rien !

Mais encore ?

Je gagne ma vie en travaillant pour un organisme de contrôle et de prévention. J’aime (toujours) mon métier même si, avec l’âge et les évolutions de l’entreprise, j’aspire de plus en plus à autre chose qu’à m’investir dans le boulot. Travailler plus pour gagner plus, c’est pas trop ma philosophie. Juste travailler ce qu’il faut pour vivre décemment, ce serait déjà pas si mal.

J’ai beaucoup de centres d’intérêt. La littérature, l’Histoire, la musique, etc. Mais ma grande passion c’est la moto. Il m’est difficile d’envisager de vivre sans moto. C’est d’ailleurs un mode de vie qui me permet de concilier plusieurs thèmes qui me tiennent à cœur : Voyager et découvrir de nouvelles contrées, rencontrer des gens, sortir des sentiers battus et savourer le plaisir de conduire ma moto avec ce sentiment de liberté qui lui est indissociable.